Point de vue : de l'intérêt de diversifier les points de départ de l'ACP

Publié le par André Le Goff

Cet article s'inscrit dans une volonté d'élargir les points de départ des sorties du club, afin de permettre aux pratiquants, d'accéder facilement à des parcours originaux, diversifiés, mariant les volets sportifs, touristiques, conviviaux. Bref, une pratique du cyclotourisme dans sa définition traditionnelle, aujourd'hui renforcée par la création de multiples voies vertes, ou de pistes cyclables.

On pourra toujours m'opposer la forte hausse du coût du carburant pour se rendre aux points de départ. C'est un argument important, mais les possibilités de déplacements partagés avec nos véhicules est assez large, pour atténuer ce côté négatif.

Nous nous attarderons d'un côté sur les points de départs déjà pratiqués, d'une part, et ceux moins fréquents voire nouveaux, d'autre part.

1 - Les spots de départ anciens et bien connus :

  • Prades : à tout seigneur, tout honneur. C'est le point de départ des sorties de fin de printemps et d'été. Il offre tout un éventail vers le Haut Conflent, la moyenne et la haute montagne, vers la Cerdagne/Capcir. C'est l'accès aux Garroxtes, aux cols de Creu et de la Llose qui sont souvent empruntés et plébiscités. Viennent ensuite le col de Jau, et le grand tour par Aussières/Auzines. Il est aussi permis de faire Palomère et le Fourtou, assez facilement. C'est un spot majeur pour les circuits en cas de tramontane, par des trajets via Fillols, Vernet, Sahorre, etc. Inconvénient : pour l'accès à la Cerdagne, il oblige d'emprunter la RN 116, dont la fréquentation confère à la saturation l'été, et il n'y a que peu de possibilités de faire une peu de plat pour se "chauffer". Enfin, c'est un point très souvent sollicité pour monter Roquejalère et les suites envisageables. Inconvénient, ça monte quasiment d'emblée, et on a aussi peu de temps pour faire tourner les jambes.
  • Olette : depuis le parking SNCF, il permet d'éviter la RN 116 sur une partie, et diminue le dénivelé général. A noter que le club est déjà parti en 2020 du parking de Villefranche de Conflent.
  • Mont-Louis ou Saillagouse : ils permettent d'envisager des parcours de haute montagne avec plus ou moins de dénivelé (plutôt plus que moins..). Exemples : cols de Tosse en Espagne, Puigmal, faire le doublé Llose/Creu, Pailhères, Andorre/Pas de la Case, etc. 
  • Bouleternerre ; numériquement, c'est le point de départ le plus utilisé, en particulier pour le G2, car l'éventail des possibilités est très large. Il est utilisé en toutes saisons et facile d'accès. Il ouvre la voie, vers des parcours plats vers la plaine, ou par des variantes plaine/moyenne montagne avec des 'petits" cols entre 200 et 600 m. Pour les cols, l'accès est rapide pour par exemple, le Fourtou/Xatard/Palomère (et ses sommets intermédiaires comme Serrabonne, St-Marguerite). Ou par Ille, vers les Auzines, Peyre-Clause, avec l'infinie possibilité des autres cols des Fenouillèdes. Il est aussi possible de revenir via un bout de la 116, de rejoindre Vinça pour monter les Auzines via Tarerach. Inconvénient : il est trop éloigné de parcours vers le Vallespir/Albères, à moins de cumuler un important dénivelé via le Fourtou. Son point fort, c'est d'avoir à disposition de belles voies vertes jusqu'à Millas/Thuir, plates, ce qui permet de bonnes mises en jambes.
  • Corbère : utilisé souvent l'hiver pour se rendre aux pauses-café de la plaine du Roussillon et de la côte. Utile dans ce contexte, il présente un inconvénient pour des sorties vers Thuir. Sa section jusqu'à Thuir, n'offre que peu d'intérêt cyclo-touristique.  Dans le sens d'un retour par temps de tramontane, c'est un long calvaire, voire pire, si le point de départ est à Boule.
  • Estagel : utilisé parfois, il est utilisé pour des parcours d'Est en Ouest, dans les Corbières et en Fenouillèdes. De mon point de vue local, et sans faire de chauvinisme mal placé, c'est un spot pas assez souvent utilisé, car il offre des variétés de balades très étendues, vers l'Aude, au-delà d'Opouls, vers l'étang du Barcarès, Leucate. Par temps de forte tramontane (entre 40 et 60 km/h, il est même possible de faire un tour de 30 km, certes avec du dénivelé, sans ressentir l'effet du vent. Exemple : LTDF, Rasiguères, col Del Moutou (barrage), Cassagnes, Belesta, Caladroi, col de la Bataille. Entre LTDF et l'intersection vers le barrage la route est assez abritée, vent dans le dos entre le barrage et la Bataille, puis vent contre en descente de la Bataille. A faire 2 ou 3 fois. A noter désormais, les possibilités offertes par la voie verte Estagel/Cases de Pene et ses multiples variantes. Inconvénient : son accès doit se faire par le col de la Bataille et ses virages.

2 - Quelques propositions de diversification : 

  • Thuir, parking du Lidl : facile d'accès, le point de départ, sert à priori déjà de départ pour les locaux. Il est situé au début de la piste cyclable bordé de vignes, et qui file facilement vers Llupa ou vers Trouillas. Ce spot ouvre de nombreuses possibilités, d'une part, pour des parcours directs vers Fourques, soit plus judicieusement, pour des mises en jambe plates, vers Villemolaque, St-Géniès les Fontaines, et la belle voie verte qui vient d'Argelès, pour rejoindre Le Boulou, et toutes les possibilités en Vallespir, voire même sur la Costa Brava, du côté du versant espagnol des Albères. Il est aussi possible d'emprunter la voie verte pour aller du côté d'Argelès et faire par exemple, le balcon de Madeloc, ou simplement, longer la côte Vermeille.
  • Le Boulou, parking du Casino, situé sur la 2ème sortie du rond-point, après avoir parcouru le pont en direction du Perthus, quand on vient de Perpignan. Parking en partie ombragé, très souvent utilisé par les cyclistes (route, vtt, gravel), les randonneurs, les rassemblements de motards. Il est idéalement localisé à la croisée des voies vertes européennes, venant d'Argelès, de St-Jean Pla de Corts, de Maureillas. C'est un spot pratique pour des randos dessinant des circuits, en Espagne, soit via Espolla/col de Banyuls, Banyuls, etc., soit via Coustouges et le Haut-Vallespir, en revenant par Amélie, et sa voie verte. Dans ces deux derniers cas, les voies vertes servent surtout à faire tourner les jambes en relaxation, après les ascensions. Il donne aussi facilement accès aux cols locaux ; Brousse/Fontfrède, Ouillat/Pic Neulos, Panissars, Montbolo, Arès, la Descarga, etc.
  • Banyuls : utilisé en 2021 par l'ACP, il est particulièrement utile pour faire un tour en Espagne, le long de la Costa Brava, vers Roses (aller par exemple jusqu'au bout de l'avenue de Rhoda après la plage de la Punta), le Cap de Creu, St-Pere de Rodes, et retour par Rabos/Espolla/col de Banyuls. Nombreuses variantes au retour de Banyuls si affinités et surtout forme.. : balcon de la Madeloc, etc.
  • Rivesaltes pour le G2 : permet d'emprunter facilement la voie verte jusqu'au Barcarès/Leucate, ou de monter vers Opouls, et explorer quelques routes faciles dans l'Aude, avec possibilités de retour via Tautavel, voie verte Estagel/Cases/Espira de Agly.
  • Millas : peut-être utile pour un mix Aspres/Fenouillèdes. Belle fontaine du roi au départ et à l'arrivée.

 

Naturellement, ce ne sont que des suggestions. Simone de Beauvoir disait qu'il faut sortir des habitudes. C'est ce que je vous propose, et libre à chacun, en dehors des circuits officiels, ou en fonction de la météo, de la forme globale des participants, à ajuster au cas par cas les parcours, pour un intérêt cyclo-touristique renforcé.

Bonne route à tous et prenez soin de vous, par ces temps caniculaires. Rappel du site sur les points d'eau par département ; https://www.eau-cyclisme.com/eau-departement-pyrenees-orientales-d66.htm

 

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